Des hausses prévues chaque année jusqu’en 2031
Si vous utilisez les transports en commun en Ile-de-France, préparez-vous à voir votre abonnement grimper, encore. La présidente de la région, Valérie Pécresse, a confirmé que le prix du Pass Navigo continuerait d’augmenter chaque année jusqu’en 2031. Actuellement fixé à 88,80 euros par mois, le tarif du Pass Navigo a déjà connu une hausse de 2,20 euros en 2025 par rapport à 2024. À ce rythme, l’abonnement mensuel pourrait coûter près de 15 euros de plus d’ici trois ans. Un coup dur pour les usagers, surtout que cette augmentation dépasse légèrement le taux d’inflation moyen estimé par l’INSEE (+2 %).
Pourquoi cette hausse des tarifs ?
Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un protocole signé avec l’État en 2023, visant à assurer le financement du Grand Paris Express (GPE), cet énorme projet de modernisation et d’extension du réseau francilien. Au programme, est prévu l’ajout de 330 km de nouvelles lignes de métro et 70 nouvelles gares pour améliorer la fluidité du réseau. L’investissement total est énorme : 800 millions d’euros en 2024, pour atteindre 2,7 milliards en 2031. Pour Valérie Pécresse, qui tente de se défendre et rassurer sur cette augmentation, elle affirme que cela reste mesurée par rapport aux coûts réels du transport. Elle rappelle que sans subventions, l’abonnement mensuel devrait coûter 274 euros aux usagers et que le financement du GPE ne repose pas uniquement sur les usagers eux-memes. En d’autres termes, le protocole signé avec l’État prévoit une augmentation des subventions versées par les entreprises et les collectivités locales. Concrètement, une partie des coûts sera amortie par une hausse de la contribution employeur, qui finance déjà la moitié du Pass Navigo.
« Les nouvelles tarifications ne peuvent pas uniquement se justifier par le coût du GPE qui ne correspond qu’à un tiers des besoins de financement du réseau », Céline Malaisé, la présidente de la Gauche communiste, écologiste et citoyenne au conseil régional d’Île-de-France
Certains élus de l’opposition estiment que ces nouvelles ressources ne suffiront pas au financement intégral du GPE. Céline Malaisé, qui s’est exprimé pour France 3 Ile-de-France, affirme que le protocole devra être revu dès 2027. Selon elle, les hausses de tarifs ne représente qu’un tiers des besoins financiers du réseau. Avec ces augmentations prévues chaque année, les usagers doivent donc s’attendre à un budget transport de plus en plus lourd.