Passée sous les radars, une nouvelle taxe s’applique depuis le 1er janvier 2025, touchant plus de trois millions de ménages français. Peu médiatisée, cette mesure entraîne pourtant un coût supplémentaire pour de nombreux employeurs à domicile.
Un changement qui impacte les employeurs à domicile
En France, plus de 3,35 millions de foyers font appel à des employés à domicile pour des services variés : ménage, garde d’enfants, assistance aux personnes âgées ou handicapées. Ces professionnels, au nombre d’1,2 million, sont rémunérés via des dispositifs spécifiques comme le Cesu, Pajemploi ou ASAP. Jusqu’ici, ces plateformes permettaient une gestion simplifiée des salaires et des déclarations administratives. Mais depuis le début de l’année, un nouvel élément s’invite sur la fiche de paie.
Une contribution pour financer la médecine du travail
Désormais, les particuliers employeurs doivent s’acquitter d’une nouvelle cotisation destinée à financer l’accès des salariés du secteur à la médecine du travail, un droit dont ils ne bénéficiaient pas jusqu’à présent. Cette contribution s’élève à 2,7 % du salaire brut mensuel, avec un plafonnement à 5 euros par mois.
En clair, la hausse reste relativement modérée : au maximum 60 euros par an pour un employeur. Cependant, pour les ménages cumulant plusieurs emplois à domicile, la facture pourrait rapidement grimper.
Une taxe prévue de longue date
Contrairement à d’autres décisions budgétaires récentes, cette mesure ne dépend pas du gouvernement actuel. Elle s’inscrit dans un processus initié il y a plusieurs années, visant à améliorer les droits des travailleurs du secteur. Malgré son faible montant, cette taxe s’ajoute aux nombreuses charges supportées par les ménages employeurs, dans un contexte économique déjà marqué par une hausse du coût de la vie.