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La ministre des Comptes publics alerte sur la hausse des arrêts maladie

Ce mercredi 16 avril, Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, a tiré la sonnette d’alarme face à une situation préoccupante : les arrêts maladie ont bondi de 25 % depuis la crise du Covid. Une explosion qui représente désormais plus de 10 milliards d’euros par an, pesant lourdement sur les finances publiques. Le gouvernement entend reprendre le contrôle de cette dépense en ciblant notamment les fraudes, encore trop nombreuses.

Une hausse marquée chez les jeunes cadres et les seniors

La flambée des arrêts maladie concerne particulièrement deux catégories : les jeunes cadres et les seniors. Selon les chiffres du ministère de la Santé, les dépenses liées aux arrêts sont passées de 6 à 10,2 milliards d’euros entre 2010 et 2025. Le phénomène interpelle particulièrement dans le milieu des jeunes actifs. Tura Milo, médecin généraliste à Paris, témoigne : « Si je ne lui donne pas l’arrêt de travail, soit il va faire vraiment un syndrome dépressif sévère, voire s’écrouler. »

Cette tendance traduit un malaise grandissant, notamment chez la génération Z. Le Mind Health Report 2024 d’AXA révèle que 75 % des jeunes actifs se sentent psychologiquement épuisés. Le nombre d’arrêts pour épuisement professionnel ne cesse d’augmenter dans cette tranche d’âge.

Les seniors (60 ans et plus) sont également très concernés. Le Comité d’alerte sur les dépenses d’Assurance maladie souligne que ce sont les jeunes cadres et les plus âgés qui cumulent le plus grand nombre de jours d’arrêt. Une dynamique qui s’explique aussi par le maintien croissant en emploi des plus de 55 ans : la DREES indique que le taux d’activité des 55-64 ans est passé de 43,6 % en 2010 à 61,7 % en 2023.

Des fraudes facilitées par le numérique

Le gouvernement veut aussi s’attaquer à un autre fléau : la fraude aux arrêts maladie. Aujourd’hui, en quelques clics, il est possible d’obtenir un arrêt de travail frauduleux, signé par un médecin dont l’identité a été usurpée. Cette pratique, facilitée par les outils numériques et les IA, s’est largement répandue.

Grâce à un dispositif de contrôle renforcé, la France a détecté 30 millions d’euros de fraudes en 2024. Et pour aller plus loin, un nouveau système numérique sécurisé sera mis en place dès juin. Ce logiciel, réservé aux médecins, intégrera un QR code infalsifiable, censé empêcher toute reproduction ou falsification du document.

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