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Lundi noir : la nouvelle salve de droits de douane de Trump fait plonger les marchés

Le lundi 7 avril 2025 restera gravé comme un jour noir pour les marchés financiers mondiaux. À la suite de l’annonce fracassante de Donald Trump, le 2 avril, d’une hausse massive des droits de douane contre plus de 60 pays, les principales places boursières d’Asie, d’Europe et des États-Unis accusent des pertes historiques, tandis que la Chine prépare une riposte économique musclée. Une nouvelle guerre commerciale semble désormais inévitable.

Une offensive tarifaire sans précédent

Mercredi 2 avril au soir, l’ancien président américain Donald Trump a annoncé une série de nouvelles taxes à l’importation ciblant plus de 60 pays, dont certains des principaux partenaires commerciaux des États-Unis :

  • 34 % de droits de douane contre la Chine

  • 46 % contre le Vietnam

  • 31 % pour la Suisse

  • 24 % pour le Japon

  • 20 % contre l’Union européenne

Aucune date précise n’a été communiquée, mais l’administration Trump évoque une entrée en vigueur dès le 9 avril. L’annonce a provoqué une onde de choc sur les marchés, déclenchant une vague de ventes massives et une chute vertigineuse des principaux indices boursiers mondiaux.

Bourses asiatiques et européennes en chute libre

En ce lundi 7 avril, les marchés accusent le coup avec des pertes d’une ampleur rarement observée :

  • Tokyo (Nikkei 225) : -8,04 %

  • Hong Kong (Hang Seng) : -9,28 %

  • Shanghai Composite : -4,21 %

  • Sydney (S&P/ASX 200) : -6,46 %

En Europe, la tendance est tout aussi alarmante :

  • Francfort (DAX) : -10 %

  • Paris (CAC 40) : -6,19 %

  • Londres (FTSE 100) : -5,83 %

  • Milan (FTSE MIB) : -2,32 %

  • Zurich (SMI) : -6,82 %

Le cours du pétrole, baromètre de l’économie mondiale, s’est également replié de 3 %, atteignant un plus bas depuis quatre ans.

Les marchés américains dans la tourmente

Aux États-Unis, la situation est tout aussi critique. En deux jours, les marchés ont perdu plus de 5 400 milliards de dollars de capitalisation. Le S&P 500, principal indice boursier américain, a chuté de 4,8 %, portant son recul à 8 % depuis janvier 2025.

Les géants technologiques, très exposés à la Chine, subissent de plein fouet cette nouvelle donne. Apple, par exemple, a perdu 9,2 % en une seule séance – sa pire performance depuis cinq ans. Sa dépendance à la production chinoise la rend particulièrement vulnérable à la nouvelle taxe américaine de 54 % sur les importations chinoises.

Les pays ciblés réagissent avec colère

Les réactions internationales ne se sont pas fait attendre. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a exprimé sa « profonde inquiétude face à un coup dur porté à l’économie mondiale ».

En réunion d’urgence ce lundi, les ministres européens du Commerce ont évoqué une réponse « extrêmement agressive », selon le ministre français Laurent Saint-Martin.

La Chine, de son côté, a réagi avec fermeté :

  • Mise en place d’une taxe de 34 % sur les importations américaines dès le 10 avril

  • Contrôles à l’exportation sur plusieurs terres rares, comme le gadolinium (utilisé dans les IRM)

  • Dépôt officiel d’une plainte contre les États-Unis auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC)

“Ce n’est plus un différend commercial. C’est une remise en cause systémique de l’ordre économique mondial”, affirme Stephen Innes, analyste chez SPI AM, au micro de BFM Bourse.

Vers une guerre économique mondiale ?

Les analystes parlent d’un « bain de sang boursier » et d’une guerre économique ouverte, aux conséquences encore difficiles à anticiper. La riposte de Pékin est jugée « extrêmement dure, extrêmement violente », selon un cadre de Montpensier-Arbevel sur BFM Bourse.

Certains pays comme le Canada ou la Corée du Sud tentent encore la voie de la négociation, mais Washington affiche une position intransigeante. Le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a indiqué que les discussions pourraient durer plusieurs mois, malgré l’ouverture affichée par Trump.

Ce dernier a tenté de calmer le jeu, déclarant ne « pas vouloir la chute des marchés », tout en défendant sa politique tarifaire comme un “traitement nécessaire” pour rééquilibrer la balance commerciale américaine.

Une incertitude globale

Cette escalade commerciale intervient dans un contexte économique déjà fragilisé par des tensions monétaires et une reprise mondiale inégale. Si aucune désescalade n’est initiée dans les prochains jours, le risque d’un ralentissement global, voire d’une récession mondiale, est désormais sur la table.

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