Le marché immobilier, secoué par une crise de deux années marquées par une chute drastique des transactions, semble enfin prêt à rebondir. Selon les prévisions de plusieurs experts, dont Thomas Lefebvre, vice-président data de SeLoger et Meilleurs Agents, une augmentation des prix de l’ordre de 2 % d’ici fin 2025 pourrait marquer le début d’un nouveau cycle haussier.
Un tournant attendu au printemps 2025
Après une baisse significative de 33 % des transactions ces deux dernières années, le marché immobilier montre des signes encourageants. « Nous anticipons un point de bascule au printemps, avec une reprise progressive de la demande qui pourrait amorcer un nouveau cycle de hausse des prix », explique Thomas Lefebvre sur BFMTV. Si ces prévisions se confirment, le secteur pourrait retrouver une certaine dynamique après une période de forte instabilité.
Les premiers indicateurs de ce redressement se sont manifestés en fin d’année 2024. Le volume total des transactions a atteint près de 800 000 opérations, soit 20 000 de plus que les estimations initiales. Cependant, ce chiffre reste en deçà des performances de 2023, où près de 900 000 transactions avaient été enregistrées. Cette différence s’explique principalement par un début d’année 2024 particulièrement difficile, marqué par un premier trimestre en berne.
Des taux d’emprunt en baisse et une inflation maîtrisée
Deux facteurs clés semblent jouer un rôle déterminant dans la reprise annoncée du marché immobilier :
- La baisse des taux d’intérêt amorcée par la Banque centrale européenne. Selon Thomas Lefebvre, il est désormais possible d’obtenir des prêts immobiliers à des taux inférieurs à 3,4 %, et cette tendance devrait se poursuivre. « Les taux pourraient descendre sous la barre symbolique des 3 % avant l’été 2025« , précise-t-il, ce qui rendrait l’emprunt plus accessible pour les ménages.
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La stabilisation de l’inflation sous les 2 %, un autre élément clé. Une inflation maîtrisée redonnerait du pouvoir d’achat aux ménages et rendrait les placements financiers, tels que les livrets d’épargne, moins attractifs face à l’investissement immobilier. Ce contexte pourrait inciter davantage de Français à investir dans la pierre, traditionnellement perçue comme une valeur refuge.
Vers une nouvelle dynamique du marché
Si ces conditions favorables se confirment, l’immobilier pourrait entrer dans une phase de croissance modérée et durable. L’augmentation des transactions et la remontée des prix constitueraient des signaux forts de reprise, notamment dans les grandes métropoles où la demande reste forte. Toutefois, les professionnels appellent à la prudence : cette hausse devrait être progressive, sans atteindre les niveaux de flambée observés dans les années précédentes.
En résumé, après une période de turbulences marquée par des difficultés d’accès au crédit et une baisse des volumes de vente, 2025 pourrait marquer le début d’un nouveau souffle pour le marché immobilier. Pour les ménages souhaitant acquérir un bien, l’amélioration des conditions de financement constitue une opportunité à saisir, tandis que les investisseurs pourraient retrouver des perspectives de rentabilité attractives dans un contexte de stabilisation économique.