Avec ses 11 jours fériés, l’année 2025 offre de nombreuses occasions de week-ends prolongés, notamment en mai. Mais ces pauses peuvent-elles impacter votre rémunération ? Cela dépend de plusieurs facteurs : votre contrat, votre ancienneté et les dispositions de votre entreprise ou convention collective.
1er mai : une exception salariale
Le 1er mai est le seul jour férié obligatoirement chômé et payé pour tous les salariés, conformément au Code du travail. Seuls certains secteurs (santé, hôtellerie, etc.) peuvent y déroger. Pour ceux qui travaillent ce jour-là, la rémunération doit être doublée, sans condition d’ancienneté ou de convention.
La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, l’a rappelé sur RTL : « Il y a des gens qui veulent travailler, et quand ils sont volontaires avec un doublement de salaire, ils doivent pouvoir le faire ».
Les autres jours fériés : ce que dit la loi
Pour les 10 autres jours fériés (comme le 8 ou le 29 mai), les règles sont moins strictes :
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Salariés avec 3 mois d’ancienneté minimum : si le jour férié est chômé, le salaire est maintenu.
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Salariés avec moins de 3 mois : pas de garantie, sauf dispositions plus favorables dans votre convention collective ou un accord d’entreprise.
⚠️ Il n’y a pas de majoration salariale prévue si vous travaillez un jour férié, sauf si votre convention collective le prévoit (repos compensateur ou prime).
Le pont : un privilège qui se négocie
Contrairement aux idées reçues, faire le pont n’est pas un droit. C’est l’employeur qui décide de l’accorder ou non. Cela peut se faire :
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Via un accord collectif
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Par fermeture de l’entreprise, avec imposition de congés ou de RTT (après consultation des représentants du personnel)
Si l’employeur accorde un pont sans imputer de jour de congé, les heures non travaillées doivent être récupérées, dans la limite d’une heure par jour et huit heures par semaine, dans l’année.
Résultat : pas d’impact sur le salaire, tant que l’absence est prévue et encadrée.
Les intérimaires : des droits spécifiques
Pour les salariés en intérim, les règles sont simples :
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Si le jour férié tombe pendant la mission, il est payé sans condition d’ancienneté, à condition que les autres salariés de l’entreprise y aient droit.
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Il n’est pas nécessaire d’être présent la veille ou le lendemain.
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Si le jour férié tombe entre deux missions, il n’est pas rémunéré.
Que vous soyez en CDI, CDD ou intérim, les jours fériés n’impactent pas votre salaire s’ils sont bien encadrés. Seul le 1er mai garantit automatiquement une rémunération doublée. Pour les autres, tout dépend de votre contrat, de votre ancienneté et des règles de votre entreprise.