À l’approche de Pâques, les Français devront prévoir un budget plus important pour remplir leur panier de chocolats. Selon une enquête publiée par l’UFC-Que Choisir, le lundi 7 avril, le prix moyen du chocolat a augmenté de 14 % sur un an. Une hausse significative, qui s’ajoute déjà à une inflation de près de 10 % observée en 2024. En cause : une flambée historique des cours du cacao, due à de mauvaises récoltes et une demande mondiale toujours aussi forte.
Une chasse aux oeufs plus coûteuse
Chaque année, les Français consacrent en moyenne 24 euros pour les achats de Pâques, selon le Syndicat du chocolat. Mais cette année, l’inflation devrait peser davantage sur le budget familial. L’analyse de 78 références de chocolats réalisée par Que Choisir au 31 mars 2025 révèle une hausse moyenne de 14 % par rapport à l’année précédente.
Les marques de distributeurs, telles que Leclerc, Intermarché ou Super U, affichent la plus forte augmentation, avec +23 % en un an, contre +11 % pour les marques nationales. En moyenne, le prix d’une figurine en chocolat commercialisée sous marque de distributeur a grimpé de 80 centimes en un an.
Malgré cela, les marques nationales, plus coûteuses, dominent toujours le marché avec 80 % des ventes. Le lapin en chocolat au lait Lindt de 100 g, par exemple, est passé de 3,82 € à 4,38 €, soit une augmentation de 0,56 €.
Le cacao en tension : entre climat, maladies et demande mondiale
Contrairement à l’inflation générale qui tend à se stabiliser, notamment sur les produits alimentaires, le secteur du chocolat reste durement touché par des tensions d’approvisionnement. Le prix du cacao, matière première essentielle, a atteint des sommets, alimenté par une série de facteurs :
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Conditions climatiques extrêmes (sécheresse et pluies abondantes) perturbant les récoltes
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Propagation de maladies dans les plantations, liées à une culture intensive
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Demande mondiale soutenue, en particulier en Asie et en Amérique du Nord
Ce déséquilibre structurel entre offre et demande rend les prix particulièrement volatils, et la tendance ne semble pas prête à s’inverser. Les experts anticipent une poursuite de la hausse en 2026, même si elle pourrait être moins marquée.