À compter du 1ᵉʳ août, les factures de gaz et d’électricité évoluent pour tous les Français. Le gouvernement relève la TVA appliquée aux abonnements énergétiques, passant de 5,5 % à 20 %, afin de se mettre en conformité avec la réglementation européenne. Jusqu’ici, seule la partie fixe des abonnements bénéficiait d’un taux réduit, tandis que la consommation était taxée au taux normal. Cette pratique est désormais interdite par l’Europe, qui impose une fiscalité uniforme pour un même service.
Quel impact pour les consommateurs d’électricité ?
Ce changement ne se traduira pas par une hausse uniforme pour tous. Si les ménages faiblement consommateurs verront leur facture augmenter, les foyers dépassant 3 300 kWh par an pourraient, au contraire, être gagnants. En effet, la baisse concomitante des tarifs de consommation compense la hausse de l’abonnement au-delà de ce seuil. Pour donner un ordre de grandeur, un foyer de deux personnes consommant plus de 4 000 kWh par an verra sa facture légèrement baisser, tandis qu’un gros consommateur autour de 10 000 kWh/an bénéficiera d’une diminution estimée à –1,5 %, selon les calculs du comparateur Hello Watt.
Gaz : une hausse quasi généralisée
Pour le gaz, le mécanisme est différent. Tous les profils de consommateurs seront impactés par la hausse de TVA, y compris les plus gros. Toutefois, l’augmentation restera modérée : selon les estimations d’Hello Watt, elle devrait représenter entre 15 et 35 euros par an, en fonction du profil et de la consommation.
Une réforme qui suscite des critiques
Cette évolution, prévue dans le budget 2025, ne fait pas l’unanimité. Certains syndicats estiment que ce relèvement de TVA transforme l’électricité et le gaz, considérés comme des biens de première nécessité, en produits marchands. Malgré ces critiques, le gouvernement justifie cette réforme par la nécessité de respecter le droit européen et de simplifier la fiscalité appliquée aux services énergétiques.