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En cas de crise ou de guerre, l’État peut-il prendre de l’argent sur votre compte bancaire ou épargne ?

Avec les incertitudes économiques et géopolitiques, de nombreux citoyens s’interrogent : en cas de crise majeure ou de guerre, l’État pourrait-il prélever de l’argent directement sur les comptes bancaires ou l’épargne des Français ? Cette inquiétude repose sur des précédents internationaux et des mesures exceptionnelles déjà prises par certains gouvernements. Qu’en est-il réellement en France ? Quels sont les mécanismes existants ?

Votre argent est protégée par le droit

En France, la propriété privée est un droit fondamental inscrit dans la Constitution et le Code civil. Cela signifie que l’argent déposé sur un compte bancaire ou placé dans des produits d’épargne vous appartient pleinement. L’État ne peut pas, en théorie, s’en emparer sans un cadre juridique strict et une décision politique validée par le Parlement.

Toutefois, en cas de crise grave, des mesures exceptionnelles peuvent être mises en place, modifiant temporairement l’accès aux fonds ou augmentant la pression fiscale sur l’épargne.

Les leviers indirects dont dispose l’État

Même si l’État ne peut pas saisir directement votre argent, il peut utiliser d’autres moyens pour mobiliser des ressources en période de crise :

1. Augmenter la fiscalité sur l’épargne et les revenus financiers

L’État peut décider de taxer davantage les produits d’épargne et les placements financiers afin de financer des besoins urgents. Parmi les leviers possibles :

  • Hausse des prélèvements sur les intérêts des livrets d’épargne (Livret A, LDDS…)
  • Augmentation de l’imposition sur les dividendes et les plus-values boursières
  • Création d’une taxe exceptionnelle sur les assurances-vie ou certains placements

Ces mesures, bien que politiquement sensibles, permettent de capter une partie des richesses sans s’emparer directement des comptes bancaires.

2. Restreindre temporairement l’accès à certains fonds

En cas de crise financière sévère, l’État peut décider de limiter temporairement les retraits sur certains produits d’épargne. C’est notamment le cas avec la loi Sapin 2, qui autorise la suspension des rachats d’assurance-vie si la stabilité du système financier est en danger. Une telle mesure viserait à éviter une panique bancaire et une déstabilisation du marché.

3. Encourager l’épargne patriotique ou obligatoire

Lors de périodes de crise ou de conflit, l’État peut proposer des emprunts nationaux ou des fonds d’épargne dédiés à la reconstruction ou à l’effort de guerre. Par exemple, en 1915 et 1945, la France a lancé des emprunts de guerre, incitant les citoyens à prêter volontairement leur argent à l’État en échange d’un remboursement futur avec intérêts.

Dans un scénario extrême, une épargne forcée pourrait être imposée, obligeant les ménages à placer une partie de leurs revenus ou de leur patrimoine dans des obligations d’État.

Quand l’État peut-il réellement prélever sur votre compte ?

Si l’État ne peut pas saisir arbitrairement votre épargne, il existe cependant des situations où des prélèvements directs sont possibles :

  • Recouvrement des impôts et amendes impayées : via une saisie administrative à tiers détenteur (SATD), le Trésor Public peut récupérer directement l’argent dû.
  • Saisie pour dettes sociales ou privées : en cas de dettes auprès de l’Urssaf ou après une décision judiciaire, des prélèvements peuvent être effectués sur votre compte.
  • Contributions exceptionnelles : en cas de crise majeure, l’État peut instaurer un impôt exceptionnel sur la fortune ou sur l’épargne au-delà d’un certain seuil, comme cela a été envisagé dans d’autres pays.

Qu’en est-il en cas de faillite bancaire ?

Un autre risque qui peut inquiéter les épargnants est la faillite d’une banque. En Europe, les dépôts sont garantis jusqu’à 100 000 euros par client et par établissement grâce au Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR). Cependant, au-delà de ce montant, les déposants peuvent être mis à contribution pour absorber les pertes, selon les règles du « bail-in » instaurées après la crise de 2008.

Faut-il s’inquiéter ?

Si la saisie directe des comptes bancaires reste hautement improbable en France, des mesures fiscales et réglementaires peuvent affecter l’épargne en période de crise. Pour se prémunir, il est recommandé de diversifier ses placements, d’avoir un fonds d’urgence accessible et de suivre attentivement les évolutions économiques et politiques.

Dans tous les cas, une bonne gestion financière et une veille constante restent les meilleures protections face aux incertitudes.

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