Malgré une baisse des prévisions d’embauches, certaines grandes entreprises continuent de jouer un rôle clé dans l’emploi en France. Selon le dernier baromètre de L’Usine Nouvelle, publié le 12 février, le nombre de recrutements dans le secteur industriel a chuté de 20 % par rapport à l’année précédente. Toutefois, les grands groupes restent actifs, avec des prévisions d’embauche ambitieuses pour 2025.
Le top 10 des entreprises industrielles qui recrutent en 2025
- SNCF : 15 000 CDI, 5 000 alternants, 6 000 autres contrats
- LVMH : 8 200 CDI, 7 800 autres contrats, 1 700 alternants
- Bouygues : 8 500 CDI, 3 300 alternants, 1 500 autres contrats
- Transdev : 5 000 CDI, 1 900 alternants, 4 000 autres contrats
- La Poste : 4 800 CDI, 3 900 alternants
- Engie : 6 300 autres contrats, 1 900 alternants
- Veolia : 3 800 CDI, 2 200 autres contrats, 1 400 alternants
- RATP : 4 850 CDI, 1 000 alternants
- Safran : 6 000 autres contrats
- Suez : 2 000 CDI, 1 800 autres contrats, 1 000 alternants
Un climat d’incertitude pour les chefs d’entreprise
Les prévisions de recrutement pour 2025 ne sont pas aussi évidentes qu’on pourrait l’espérer. L’Usine Nouvelle a même noté un nombre record de refus pour son enquête annuelle, ce qui montre clairement que les chefs d’entreprise naviguent à vue. Avec des taux d’intérêt élevés et une inflation qui continue de peser sur les budgets, difficile pour eux de se projeter. Si des entreprises comme SNCF, LVMH et Bouygues affichent des objectifs de recrutement ambitieux, d’autres restent plus frileuses et préfèrent prendre leur temps avant de se lancer. Pour rappel, il y a quelques mois, Auchan a annoncé la suppression de 2 400 emplois, tandis que Michelin a informé ses salariés de la fermeture, avant 2026, de ses sites de Cholet et Vannes, affectant 1 254 postes. Des décisions qui illustrent bien l’instabilité qui secoue le secteur actuellement.