Les marchés financiers traversent une période de turbulences majeures liée à l’incertitude politique post-électorale. La France a conclu sa pire semaine sur les marchés depuis 2022. La Bourse de Paris est en chute, alors que les programmes économiques des principaux partis d’opposition suscitent des inquiétudes.
Sommaire
ToggleLes investisseurs scrutent avec inquiétude les lendemains incertains des élections législatives. L’absence de majorité claire et les programmes politiques contrastés des différents partis font craindre un bouleversement économique et financier. Depuis les élections européennes, la Bourse de Paris est en chute libre.
Une semaine noire pour la Bourse de Paris
La Bourse de Paris a connu une semaine noire, avec un plongeon de 6,23% de l’indice CAC 40 depuis le 7 juin. Cette chute libre, la plus importante depuis juin 2022 et le début de l’invasion russe en Ukraine, témoigne de la nervosité des investisseurs face à l’incertitude politique en France.
Le marché français en délicate posture
Ce vendredi 14 juin, le CAC 40 a terminé en baisse de 2,66%. En comparaison, la bourse de Francfort a perdu 1,44%, celle de Milan 2,48% et Londres a baissé de 0,21%. La bourse parisienne est donc particulièrement touchée, l’indice parisien étant le seul européen à avoir effacé ses gains depuis le début de l’année.
Les investisseurs semblent mettre de côté le marché français jusqu’à l’issue des élections législatives. La dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron « augmente les incertitudes quant à la trajectoire future des finances publiques », a souligné Tallia Bucco, économiste.
Le rendement des obligations d’État françaises à dix ans a bondi à 3,11%, se rapprochant dangereusement de celui des emprunts portugais, dont la note de crédit est pourtant inférieure. Cette hausse des taux d’intérêt traduit la crainte d’une dégradation de la situation économique et financière française.
Des programmes Politiques qui inquiètent
Les programmes économiques des principaux partis d’opposition, notamment le Rassemblement national et le nouveau Front populaire, suscitent des inquiétudes majeures chez les économistes. Ces programmes, jugés très dépensiers par les investisseurs, pourraient peser lourdement sur la croissance, le déficit public et les finances publiques, entraînant une nouvelle dégradation de la note de crédit de la France.
Cette situation nébuleuse pourrait se prolonger après les élections si aucune force politique ne domine réellement à l’Assemblée nationale après le 7 juillet. Cette perspective d’une instabilité politique prolongée ne fait qu’aggraver les craintes des investisseurs et assombrir les perspectives économiques pour la France.