À partir du 1er avril 2025, de nouvelles mesures économiques et sociales se mettent en place, impactant directement les ménages français. D’une part, de bonne nouvelles administratives sont attendues, avec des réformes prévoyant la revalorisation de certaines aides, tandis que d’autres risquent de peser sur le pouvoir d’achat. Voici les principales mesures à venir, positives comme négatives.
Des avancées pour le pouvoir d’achat et l’accès aux soins
- Plusieurs allocations revalorisées de 1,7% le 1er avril 2025
Comme chaque année à l’approche du printemps, certaines allocations versées par la Caisse d’allocations familiales (CAF) sont revalorisées pour offrir un soutien financier aux ménages français et suivre l’inflation. Ce 1er avril 2025, c’est une hausse de 1,7% qui va s’appliquer directement sur l’Allocation de Rentrée Scolaire (ARS), l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH), mais aussi sur le Revenu de Solidarité Active (RSA) et la prime d’activité. Cette revalorisation peut représenter jusqu’à quelques dizaines d’euros par mois pour les bénéficiaires. Pour vérifier combien vous toucherez, il est recommandé d’utiliser le simulateur officiel de la CAF.
- Le Prêt à Taux Zéro bientôt accessible partout en France pour l’achat dans le neuf
Cette nouvelle réforme va ravir les particuliers qui souhaitent acheter un bien immobilier : le PTZ (Prêt à Taux Zéro) qui leur permet de faire un crédit immobilier sans intérêt et sans frais, sera accessible pour tous les logements neufs sur l’ensemble du territoire du 1er avril 2025 au 31 décembre 2027. Cette nouvelle mesure rentre en vigueur que ce soit pour l’achat d’une maison ou d’un appartement. La ministre du Logement, Valérie Létard, évoque cette mesure comme « décisive pour relancer la construction et permettre à davantage de ménages modestes d’accéder à la propriété ». Ce prêt est sans intérêts ni frais de dossier et est réservé aux primo-accédants, sous conditions de ressources. Il est possible de vérifier son éligibilité sur le site officiel.
- Un bilan dentaire annuel gratuit pour tous, de 3 à 24 ans
Le programme « M’T dents » mis en place par l’Assurance Maladie permettait jusqu’à présent aux enfants de 3 à 24 ans de bénéficier d’un examen bucco-dentaire gratuit tous les 3 ans. Désormais, l’Assurance Maladie proposera ce rendez-vous de prévention dentaire tous les ans. De plus, les examens bucco-dentaires et les soins réalisés dans les six mois suivant la date de début des soins seront pris en charge sans avance de frais, facilitant ainsi l’accès aux soins dentaires pour cette tranche d’âge.
Des réformes qui vont peser sur votre budget
- Durcissement des conditions d’indemnisation du chômage
Il y a du changement pour l’indemnisation du chômage ce 1er avril 2025. En effet, l’allocation chômage d’aide au retour à l’emploi (ARE), versé par France Travail, était versée jusqu’au 31 mars 2025, en fonction du nombre de jours du mois concerné, étant ainsi plus élevée lors d’un mois de 31 jours que lors d’un mois de 30 jours. Or, à compter du 1er avril 2025, le paiement de l’allocation chômage est mensualisé sur une base de 30 jours quel que soit le mois. Le montant de l’allocation ne varie donc plus en fonction du nombre de jours dans le mois, ce qui entraînera une perte de 5 à 6 jours d’indemnité par an.
Concernant le chômage des seniors, jusqu’à maintenant les chômeurs de plus de 53 ans bénéficiaient d’une période d’indemnité maximale plus longue. Mais dès le 1er avril, cette filière senior sera désormais accessible à partir de 55 ans. De même, il faudra attendre 55 ans, pour que le calcul des indemnités soit basé sur une période plus longue : les 36 derniers mois de travail, au lieu des 24 derniers mois comme pour les autres demandeurs d’emploi.
Pour les travailleurs saisonniers, le nombre de mois de travail nécessaire pour accéder à l’indemnisation baisse au 1er avril 2025 : ils pourront bénéficier de l’allocation à condition d’avoir travaillé au moins cinq mois au cours des 24 derniers mois, contre six mois jusqu’à présent.
- Diminution des indemnités journalières en cas d’arrêt maladie
Pour les salariés du privé, le plafond des indemnités journalières en cas d’arrêt maladie sera désormais limité à 50% du salaire brut, à partir du quatrième jour d’arrêt maladie, avec un plafond à 1,4 smic, contre 1,8 smic auparavant. Les fonctionnaires sont également impactés : l’indemnisation passe de 100% à 90% pendant les trois premiers mois d’arrêt, une réduction déjà entrée en vigueur depuis le 1er mars.
- Augmentation des frais de notaires
Dès le 1er avril 2025, certains départements, notamment la Côte-d’Or, le Gard, le Loiret ou encore Paris, ont décidé d’augmenter les frais de notaires notamment les droits de mutation à titre onéreux (DMTO) de 0,5 point. Ainsi, pour les collectivités qui choisissent d’augmenter leurs frais de notaire, le plafond passera de 4,5 % à 5 % pendant trois ans. Ce changement pourrait entraîner une hausse des frais de notaire sur les transactions immobilières. Par exemple, pour un bien immobilier d’une valeur de 200 000 euros, le surcoût sera de 1000 euros.
- Augmentation du prix du gaz de 2,27 %
A compter du 1 er avril, le prix du gaz va connaitre sa sixième augmentation consécutive, en passant à un kWh à 0,1241€ pour les usages relatifs au chauffage et à 0,1531€ pour l’eau chaude et la cuisson. Cette hausse qui frôle les 99% depuis quatre ans, est le résultat d’un contexte géopolitique tendue qui continue de fragiliser le marché mondiale. Mais après ces plusieurs mois de hausse des prix, le mois de mai pourrait être plus souple, avec une baisse éventuelle de 5,5%.