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« Bloquons Tout » : retour sur le raz‑de‑marée social du 10 septembre qui a paralysé la France

Une vaste mobilisation spontanée a secoué le pays ce 10 septembre sous la bannière « Bloquons Tout ». En quelques jours, un appel lancé sur les réseaux sociaux s’est transformé en un mouvement d’ampleur nationale, dénonçant les coupes budgétaires prévues par le gouvernement, l’instabilité politique et une perception d’élite déconnectée.

Un mouvement décentralisé inspiré des Gilets jaunes

Né au printemps dans des cercles citoyens sans ancrage partisan, « Bloquons Tout » est organisé de manière horizontale et sans hiérarchie, comme le mouvement des Gilets jaunes. Il est parti de revendications liées à l’effort national demandé pour le budget 2026 (dont la suppression de jours fériés et des compressions dans les services publics) et s’est rapidement diffusé via des réseaux comme Telegram, X et TikTok.

Soutenu progressivement par certains partis de gauche (LFI, PCF, écologistes) et sondé favorablement par une majorité de Français, ce mouvement a pris de l’ampleur malgré l’absence de soutien formel de nombreuses centrales syndicales craignant une récupération politique ou l’extrême droite

Une journée de blocages et de tensions à travers le pays

Le 10 septembre, les manifestations ont rassemblé entre 175 000 et 250 000 personnes selon les sources, avec jusqu’à 550 rassemblements et 262 blocages recensés. Des infrastructures ont été perturbées : routes, gares, lycées, dépôts de bus ont été visés. L’intervention policière fut massive (entre 80 000 et 100 000 agents mobilisés), provoquant des affrontements, l’usage de gaz lacrymogènes, et plus de 470 arrestations.

Des revendications variées mais centrées sur l’asphyxie économique et sociale

Au cœur du mouvement : la contestation des restrictions budgétaires imposées par le gouvernement précédent. Les manifestants dénoncent une réforme jugée injuste, des conditions économiques qui se dégradent (salaires stagnants, budgets familiaux compressés, coût de la vie en hausse) ainsi qu’une politique jugée élitiste et déconnectée des préoccupations de la population.

Certains réclament plus que des réformes ponctuelles : une refonte constitutionnelle, la démission du président, une taxation plus forte des plus riches, une sixième République ou encore enfin une politique plus solidaire et écologiquement résiliente.

Un début de mandat mouvementé pour le nouveau premier ministre

Cette mobilisation a coïncidé avec l’entrée en fonction de Sébastien Lecornu, nommé Premier ministre dans un contexte de crise politique – succédant à François Bayrou, qui vient de tomber suite à une motion de défiance. Le nouveau gouvernement est désormais confronté à une opinion publique fracturée, accusé de reproduire les mêmes erreurs et incapable de répondre aux attentes croissantes de justice sociale.

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