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La Banque de France enregistre une perte historique de 7,7 milliards d’euros en 2024

La Banque de France a annoncé une perte considérable de 7,7 milliards d’euros pour l’année 2024, principalement en raison de la politique de taux élevés décidée par la Banque Centrale Européenne en 2022. Ce chiffre est inédit dans l’histoire de l’institution mais François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, assure que cela ne devrait pas se reproduire à l’avenir.

Une perte historique 

La perte nette de 7,7 milliards d’euros en 2024 par la Banque de France est un chiffre inédit. Cette dégradation des comptes s’explique par la politique monétaire mise en place par la Banque centrale européenne (BCE) pour lutter contre l’inflation. En effet, en 2022, la BCE a décidé de remonter ses taux d’intérêt pour contrer l’inflation croissante alimentée par la guerre en Ukraine. Cette décision a directement impacté la Banque de France, qui a dû payer un taux élevé de 3,73 % en moyenne pour les dépôts des banques commerciales en 2024.

Les pertes liées à cette année 2024 sont le résultat de deux événements exceptionnels avec d’une part, la crise du Covid-19 en 2020 et d’autre part, l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022. Ces deux crises majeures ont propulsé la France dans des politiques monétaires opposées, à savoir une politique de taux bas pour soutenir l’économie durant la pandémie et une remontée des taux pour combattre l’inflation depuis l’invasion en Ukraine. Cette évolution a créé un écart entre les investissements faits à taux bas et les taux élevés d’aujourd’hui.

Avant que les taux soient redressés par la BCE, la Banque de France a massivement acheté des obligations d’États et d’entreprises (des prêts faits à des gouvernements ou à des entreprises, qui les remboursent avec des intérêts) : des intérêts fixes et faibles autour de 0,7%, qu’elle conserve dans ses comptes pendant des années. En même temps, la Banque de France doit rémunérer les dépôts des banques à un taux qui change à chaque réunion de la BCE. Même si ce taux est actuellement plus bas, il a atteint 4% à un moment. La différence entre ces deux taux explique ainsi en grande partie les pertes de la Banque de France.

« Un tel chiffre n’existera plus à l’avenir », François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France

Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a tenu a rassuré en affirmant que la situation financière de la Banque de France restait solide et qu’une telle situation « n’existera plus dans l’avenir prévisible ». Malgré cette perte significative, il a assuré que la perte pour 2025 serait plus faible et a écarté toute nécessité de recapitalisation de la part de l’État.

Une situation similaire pour les autres banques centrales de la zone euro

La Banque de France n’est pas la seule à subir les effets de cette politique monétaire stricte. La Banque centrale allemande a elle aussi annoncé une perte historique de 19,2 milliards d’euros pour 2024. Ces chiffres prouvent l’impact de la politique de taux élevés sur les banques centrales de la zone euro, qui font face aux mêmes défis que la France : gérer des portefeuilles d’obligations à faible rendement tout en rémunérant les dépôts bancaires à des taux bien plus élevés.

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